• Le Fujiyama

    2023-48

    Le FujiyamaAlfred Houette

    Le Fujiyama

    (1874)

    Magellan & Cie. 2019

    62 pages.

    Alfred Houette (1853-1904), jeune aspirant dont le navire fait relâche à Yokohama, décide de faire avec quelques camarades, l’ascension du mont Fuji, volcan et plus haut sommet du Japon culminant à 3776 mètres.

    Le Fujiyama, montagne sacrée habitée par les divinités shintoïstes Fujihime et Sakuyahime et lieu de pèlerinage, est alors interdit aux étrangers. Houette obtient du gouvernement du Mikado, pour lui et ses cinq camarades, l’autorisation de franchir les limites indiquées dans les traités. Ils partent le 25 septembre en voiture à cheval, en suivant le Tôkaidô – route bordée d’habitations et reliant Kyôto, Osaka, Kobe et Edo, ancien nom de Tôkyô – jusqu’à Odawara au pied du Mt Hakone, d’où ils poursuivent d’abord en voiture à porteurs, puis à pied.

    Houette décrit les paysages magnifiques, les rencontres faites, la curiosité des habitants, ainsi que leur hospitalité que la petite troupe récompense bien mal une fois entrée dans une superbe demeure, due au travail raffiné des charpentiers perfectionnistes, demeure nommée « case » (37) par le jeune homme qui ne sait pas grand-chose du pays, ne baragouine que quelques mots de japonais, mais, barbare occidental typique, assène avec une assurance frisant l’arrogance ses opinions et jugements sur le pays et ses habitants.

    . . . . .

    Citations

    « La beauté du pays que nous parcourions ne peut se décrire. Il y a dedans cette nature variée des contrastes et des surprises de tous les instants : ici, notre chemin est resserré entre un torrent et des rochers énormes, au-dessus de nos têtes le feuillage sombre des sapins se détache sur le ciel (…). p.22

    « Transis, morts de froid et de fatigue, nous demandons du feu à grands cris. Le lieutenant, pelotonné dans une couverture, regarde avec délices le feu s’allumer.

    « Mais nous allons étouffer, dit soudain l’ingénieur, il n’y a pas de cheminée ! » Aussitôt il s’arme d’une hache, grimpe sur le toit et, en un instant, pratique une large brèche par où la fumée s’échappe, et nous pouvons respirer à l’aise.

    Quant à notre hôte, stupéfait, il nous regardait avec des yeux où se peignait une certaine indignation de propriétaire lésé ; mais en homme de bonne compagnie, il n’en manifesta rien (…). p. 39.


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