-
Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier
2024-41
Patrick MODIANO
Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier
MODIANO, Patrick, Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier. (2014). Paris. Gallimard. Folio. 2016. 154 pages.
Patrick Modiano (1945-) a écrit ce livre en 2014, à l’âge de 69 ans.
Le « je » narrateur, qui répond au nom de Jean Daragane et ressemble comme deux gouttes d’eau à l’auteur, nous entraîne dans ce qui, au début, possède une vague tonalité de roman policier. Jean Daragane est appelé par un inconnu, un certain Gilles Ottolini, qui a trouvé son carnet d’adresse et souhaite le rencontrer. Ce dernier arrive au rendez-vous en compagnie d’une jeune femme mutique et pose des questions sur certaines personnes dont le nom figure dans ledit carnet. Il laisse une mauvaise impression au narrateur. Peu après, sa compagne vient chez lui et, très volubile, l’entretient sur son compagnon. Ces deux personnages disparaissent ensuite du récit, mais le narrateur est déstabilisé par cette intrusion dans sa vie, qui le pousse à fouiller dans sa mémoire et à ressortir des personnes, des lieux et des objets de son passé, entre lesquels il navigue sans ligne directive, avec comme point de référence une certaine Annie qui s’était occupée de lui lorsqu’il était enfant.
Répétitions, interrogations, lourdeurs ahurissantes – il nous donne la clé du choix du titre de son livre par deux fois, titre qu’il écrit alors en majuscules – sont la marque d’un récit erratique au point qu’on peut se demander si ce monsieur, qui a obtenu et le Goncourt, et le Nobel de la littérature, n’est pas atteint de sénilité précoce. À moins que ce ne soit qu’un À suivre… d’une œuvre à forte tendance autobiographique, si l’on en croit les initiés. Initiés dont nous ne feront jamais partie.
Pas de citation.
-
Commentaires