• Denoël

    DenoëlLes éditions Denoël ont été fondées le 10 avril 1930 par Robert Denoël et son ami américain Bernard Steele.

    Robert Denoël a édité quelque 700 livres depuis ses débuts d'éditeur indépendant en 1928 jusqu'en 1945, date de sa mort. Ses écrivains et écrivaines reflètent la diversité de l'échiquier politique de l'époque, depuis certains antisémites et “détestateurs” du genre humain tels que Céline ou Lucien Rebatet, qui se réclame du fascisme et qui défend un antisémitisme virulent dans “Je suis partout”,  jusqu'à des personnalités engagées dans des causes humanistes et généreuses comme Elsa Triolet, illustre figure de la résistance et première femme à obtenir le prix Goncourt en 1945 ou encore son mari Louis Aragon, écrivain et poète résistant et anticolonialiste.

    La maison d'édition connaît son premier succès avec la publication en 1932 de Voyage au bout de la nuit de Céline. Recalé au prix Goncourt alors qu'il faisait partie des favoris, le roman obtient toutefois le prix Renaudot. En 1934, les éditions Denoël publient Les Cloches de Bâle de Louis Aragon et Héliogabale ou l'Anarchiste couronné d'Antonin Artaud, puis, en 1936, Mort à crédit de Céline et Les Décombres, virulent pamphlet antisémite de Lucien Rebatet.

    Robert Denoël est assassiné en décembre 1945 dans des circonstances énigmatiques. Alors qu'il se rend au théâtre dans sa Peugeot 302 noire en compagnie de son amante Jeanne Loviton, avec laquelle il compte se remarier et qu'il a placée comme actionnaire principale de sa maison d'édition, un des pneus de la voiture crève. Pendant que Robert Denoël change la roue, alors que sa compagne s'est éloignée pour appeler un taxi, l'éditeur est victime d'une balle mortelle tirée par une personne qui ne sera jamais identifiée. L'affaire est classée mais Jeanne Loviton est suspectée du meurtre car son témoignage est très imprécis. Cécile Denoël, la femme de l'éditeur, l'accuse ouvertement. Reste que Jeanne Loviton prend la direction des éditions Denoël avant de céder, moins d'un an plus tard, en 1946, 90 % des parts à Gaston Gallimard… le rival de Robert Denoël !


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