• Le vin de longue vie

    2017-25

    N.D. COCEA

    Lectures roumaines (suite) : référence trouvée chez Edwards.

    Le Vin de longue vie / Vinul de viata lunga

    1ère édition1931. Traduit par Jean de Palacio.

    Paris, Cambourakis. 2012.

    125 pages.

    Le je narrateur est un jeune magistrat récemment nommé dans le district de Cotnar, au fin fond de la Moldavie, où il n'a guère comme distraction que de fréquenter l'auberge du village où il retrouve «le greffier, l'archiviste, le juge, le maire, le fonctionnaire de poice et le médecin, bref toutes les personnalités locales » (9).

    Ces derniers parlent sans cesse de Maître Manole Arcash, un boyard riche propriétaire de vignes, à la personnalité qui suscite critiques, soupçons et fantasmes divers de leur part. Lors d'une de ses longues balades dans la campagne que parcourt notre jeune homme pour tromper l'ennui, il finit par rencontrer maître Manole, homme de 90 ans à la verdeur exceptionnelle, noue avec lui une réelle amitié et entreprend de lui arracher le secret de sa longévité. Peu à peu Manole se confie à celui qu'il appelle « cher enfant » et lui révèle son parcours de vie, dont une passion pour une jeune gitane.

    Le livre est une sorte d'art de vivre, tendance « nourritures terrestres ». Il s'attarde en outre sur la figure ambivalente du tzigane dans le monde roumain.

    .....

    Citations ;

    « Mais, pendant ce temps, le travail battait son plein. Le vin nouveau coulait à flots comme les torrents gonflés de pluie. Les tonneaux s'emplissaient à vue d'œil. Le cellier bourdonnait comme une ruche d'abeilles laborieuses. Et, comme il convient au vin, les vendangeurs le préparaient dans les chansons et les propos galants. Je

    ne m'étonnais point de leurs facéties, de leurs plaisanteries salaces et osées. Au cours de mes pérégrinations à travers les villages, j'avais au moins appris ceci, qu'au sein de l'impudique nature, les hommes ont le langage livre et les filles sont moins mijaurées et moins prudes que leurs consœurs des villes ? Je connaissais à cet égard les théories du boyard. Ce qui, en revanche, me déconcertait était le fait que lui, homme de progrès, au courant des découvertes scientifiques, fît toujours fouler ses raisins sous les pieds, comme au temps jadis. » 84


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :