Créée en 1935 par Jean Bardet et Paul Flamand pour « publier des ouvrages qui permettent de comprendre notre temps et d'imaginer ce que le monde doit devenir », la maison d'éditions du Seuil figure au premier rang des maisons généralistes, dans tous les domaines éditoriaux : littératures française et étrangère, thrillers et policiers, sciences humaines, documents, spiritualités, sciences, jeunesse et beaux-livres.

Fondée sous le double signe de l'engagement intellectuel et du catholicisme social, la maison est restée fidèle à ses origines, au brassage des idées, à l'attention portée aux luttes et aux contradictions du monde contemporain. Les combats en faveur de la décolonisation, la volonté de saisir l'histoire immédiate à partir des années 1960, le soutien apporté à la littérature dissidente d'Europe de l'Est (Soljenitsyne) marquent, jusqu'à une période récente, une attention critique à l'actualité politique.

Le Seuil a investi le domaine littéraire dès 1956 et 4 ans plus tard les revues Tel Quel de Philippe Sollers et Jean-Edern Halier et Change de Jean-Pierre Faye placent l'éditeur au cœur des débats d'avant-garde. La célèbre collection littéraire "Cadre Rouge" est marquée par Didier Decoin, Patrick Grainville, Louis Gardel, Elie Wiesel, Erik Orsenna, Tahar Ben Jelloun, Andreï Makine, Régis Jauffret, Lydie Salvayre, David Diop, Edouard Louis. Une forte lignée francophone singularise le Seuil avec Mouloud Feraoun, Mohammed Dib, Kateb Yacine, Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Anne Hébert, Jacques Godbout, puis Nelly Arcan, Ahmadou Kourouma, Alain Mabanckou ou Charif Majdalani.La littérature étrangère de la collection "Cadre vert" occupe au Seuil une place centrale, d'abord avec des œuvres venues d'Allemagne (Heinrich Böll, Günter Grass…) puis avec Gabriel Garcia Marquez, Italo Calvino, Carlo Emilio Gadda, John Updike, William Boyd, John Irving, John Michael Coetzee, José Saramago, Manuel Vázquez Montalbán, Arturo Pérez-Reverte, Antonio Muñoz Molina, Elfriede Jelinek...

En 2004, le Seuil rejoint le Groupe La Martinière qui sera racheté en 2017 par Média-Participations, un groupe d'édition, de médias et de divertissement franco-belge fondé en 1986 par Rémy Montagne, ancien résistant et avocat d’affaires décédé en 1991. Média-Participations est contrôlé par une holding de droit belge, MP Belgique dont le capital est majoritairement détenu par la famille Montagne (75 % en 2017).