• Le désespoir des singes... et autres bagatelles

    2018-47

    Le désespoir des singes... et autres bagatellesLivre trouvé chez un bouquiniste.

    HARDY Françoise

    le désespoir des singes... et autres bagatelles

    Robert Laffont 2008, J'ai lu 2009

    435 pages

    Françoise Hardy, sexagénaire sexy, a eu envie de faire le point sur sa vie. 

    Née en 1944, la chanteuse fut la première enfant naturelle, vite suivie d'une sœur, d'un fils de la grande bourgeoisie blésoise et d'une fille-mère donc, femme d'une grande beauté, issue d'un milieu modeste. Habitant à Paris avec sa mère, il était interdit aux fillettes de faire, à l'école (privée et religieuse) ni ailleurs, la moindre allusion à leur père, bien que ce dernier, follement amoureux de sa mère, vienne les voir. Leur grand-mère maternelle, qui les gardait souvent, serait responsable de son manque de confiance en elle et de sa timidité, pour l'avoir sans cesse diminuée, tandis qu'elle faisait la louange de sa jeune sœur. À l'adolescence, elle trouve une compensation dans la musique et commence à jouer avec une guitare qu'on lui a offerte en 1960. Bac avec mention, Sciences-Po et Sorbonne sont mis à mal par la fréquentation du Petit Conservatoire de Mireille, par une audition et un contrat. Un passage à la télévision en 1962, avec Tous les garçons et les filles, lui ouvre définitivement la porte du monde de la musique, en pleine vague yéyé. Le ton est, une bonne fois pour toutes, trouvé et posé, presque comme marque stylistique : c'est la mélancolie sentimentale, reflet de sa personnalité toujours en plein doute, sur laquelle elle revient et revient avec la monotonie d'une ritournelle. À partir de là, l'auteur déroule l'écheveau de sa vie, de façon chronologique et sans avoir peur des confidences sur son incapacité à vivre sereinement une relation amoureuse ou sur sa timidité qui la pousse à éviter la scène et à faire carrière à travers des enregistrements, dans lesquels elle sortira d'ailleurs de la musique sentimentale pour s'ouvrir à toutes sortes d'influences musicales. Parallèlement à sa carrière musicale et aux rôles tenus au cinéma, Françoise Hardy parle de sa découverte de l'astrologie, de l'aide qu'elle y a trouvé pour surmonter ses failles et de ses activités dans ce domaine (articles, livres, émissions).

    Le livre de Françoise Hardy nous révèle certes une personnalité attachante, d'une grande droiture et toujours à la recherche de l'authenticité, mais, il reste avant tout factuel, découpé en paragraphes rarement longs, curieusement plat et privé d'émotion. Alors qu'elle a rencontré de grandes pointures du monde de la musique, bien qu'elle rende scrupuleusement à César ce qui appartient à César et qu'elle ne pêche jamais pas ingratitude, elle ne dresse aucun portrait de quiconque qui soit un peu saillant avec un éclairage personnel. Étonnante anesthésie ! Cependant, le livre présente un grand intérêt en montrant le rôle primordial joué par les producteurs, les adaptateurs, les arrangeurs dans la carrière de F. Hardy en particuliers, et de tous les chanteurs, sans compter le plaisir indéniable que l'on trouve dans ce rappel de films et de chansons, de réalisateurs et de musiciens désormais morts ou oubliés, qui nous ont accompagnés, Souvenirs, souvenirs...

    Citation

    « Qu'il est difficile de savoir comment se comporter quand la distance de l'autre vous fait tirer la langue, qu'on ne sait ni ne veut mentir et que tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la manipulation vous hérisse. Surtout si l'on sent confusément que c'est parce que vous êtes comme vous êtes que l'autre vous aime et vous respecte. » p. 215


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